Pénurie de main-d’oeuvre: la CSHBO doit s’ajuster
François Carrier
Les employés qualifiés se font rares dans les différentes commissions scolaires du Québec et la pénurie de main-d’oeuvre a aussi des impacts au sein de la Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSHBO). Dans un communiqué de presse, le Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières (SPEHR) a rappelé qu’à quelques mois du renouvellement de la convention collective, il espère que les dirigeants de la CSHBO appuyeront les revendications du personnel enseignant. Du côté de la CSHBO, plusieurs stratégies ont été mises en place, dont une de recrutement intensif et permanent comprenant un programme d’accompagnement des nouveaux et des personnes non dûment qualifiées, a fait savoir le bureau du nouveau directeur de la CSHBO, Denis Rossignol.
La CSHBO mentionne que chaque classe à son enseignant ou titulaire dont la grande majorité est qualifiée. Selon différentes communications des derniers mois, le SPEHR et la CSHBO s’entendent pour dire que le Pontiac est une région qui a toujours dû avoir recours à des stratégies innovantes pour attirer des enseignants.
« Le Pontiac est enclavé, c’est pourquoi il faut trouver des solutions pour une région comme la vôtre. », insiste Daniel Boisjoli, le président du SPEHR. En lien avec le recrutement, la CHSBO a déclaré que 33 nouveaux enseignants de l’ensemble du territoire ont été rencontrés le 23 août dernier afin de les préparer à l’année à venir. La CSHBO prévoit rencontrer 10 autres nouveaux enseignants au cours du mois de septembre. Le Service des ressources éducatives de la CSHBO a organisé pour la première fois un plan de soutien et d’accompagnement pour les nouveaux enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire.
Des logements de qualité qui se font rares
Non seulement faut-il attirer des enseignants qualifiés, mais il faut aussi leur trouver un logement, ce qui est de plus en plus difficile en cette période post-inondations. C’est le cas notamment de Jean-Christophe Béarez, de l’école Notre-Dame du Sacré-Cœur à L’Isle-aux-Allumettes, qui estime qu’il s’agit de l’aspect le plus préoccupant.
M. Boisjoli croit de son côté que, pour résoudre cette pénurie de main-d’oeuvre, l’ensemble des conditions de travail du personnel enseignant devrait être amélioré. « Il n’y a pas eu beaucoup d’amélioration selon nous dans les conditions de travail. Oui, il y a les salaires, mais aussi les horaires, les classes et on doit changer tout ça pour attirer de nouvelles recrues. Ça fait 5 ans que nous disons que nous serons dans cette situation si rien n’était fait. Actuellement, nous sommes en pleine crise et il faut appliquer des solutions. », soutient M. Boisjoli.
Le SPEHR a souligné que la CSHBO doit recourir dans certains cas à l’embauche de personnel enseignant non qualifié. « Nous comprenons le contexte actuel, mais il faut travailler dès maintenant à changer cette situation et ça nous prend l’appui des dirigeants et des politiciens qui sont au pouvoir pour pouvoir y arriver. », ajoute-t-il. La CSHBO a d’ailleurs souligné qu’une formation est donnée par ses conseillers pédagogiques sur la gestion de classe, la préparation et la planification de l’enseignement, le programme de formation de l’école Québécoise, les outils pédagogiques ainsi que sur les stratégies d’enseignement.