LETTRE
Parler à vos enfants
Un autre entraîneur qui fait du mal : « Un entraîneur de water-polo d’Ottawa est accusé d’agression sexuelle sur une athlète mineure. » « L’ex-entraîneur Bertrand Charest plaide sa cause devant la Cour d’appel. »
J’ai entendu dire que les nageuses de Natation Gatineau se sentent très mal à l’aise avec la façon dont l’entraîneur ( ... ) tend à les « aider » dans leurs exercices. Bien sûr, probablement qu’elles ne savent pas à qui se plaindre. J’ai parlé à une voisine dont les enfants avaient nagé à Gatineau. Elle me dit que le nouvel entraîneur a mis en place une « procédure » pour le traitement des plaintes. J’ai donc jeté un coup d’oeil à la procédure. Voici ce que j’y ai trouvé.
- Une personne qui n’est pas « membre » ne peut pas porter plainte.
- Toute plainte concernant le « coaching » doit être adressée à l’entraîneur chef. Si on ne connaît pas cette personne, alors pourquoi s’adresser à elle?
- Ces filles ne peuvent pas aller se plaindre ensemble. « Uniquement les plaintes individuelles seront acceptées. »
- Il n’est pas possible de simplement appeler quelqu’un pour qu’il commence une enquête. « Une plainte doit être formulée par écrit et s’accompagner de toute la documentation justificative appropriée. »
- « La plainte doit être signée par le plaignant et ne peut donc pas être anonyme. »
Alors voilà, c’est fait. Natation Gatineau, comme d’autres sports, a rendu le processus de plainte si difficile que personne ne se donne la peine de s’en plaindre auprès de l’organisme. Après tout ce qui ne cesse de sortir dans les journaux, il n’y a toujours personne pour s’occuper de ces enfants dans le sport? C’est là qu’interviennent les médias et, avec un peu de chance, la police.
L’ anonyme
Aylmer