LETTER
LETTRE
Pas de mes affaires, mais ...
La situation des camionneurs à Ottawa est devenue terrorisante pour bien des citoyens.
Quant à la décision d'imposer la vaccination obligatoire aux camionneurs transfrontaliers, elle remonte à novembre 2021 et elle copie une décision du gouvernement américain. Je ne suis pas en mesure de juger de cette pertinence par rapport aux chauffeurs de taxi, aux chauffeurs d'UBER ou aux chauffeurs d'autobus ou de train, ou de métro, ou aux livreurs de pizza et de poulets à domicile.
Toutefois, j'aurais pensé que les forces policières de l'Ontario et de la Ville D'Ottawa et de la GRC (Capitale fédérale) auraient anticipé l'arrivée de ces immenses fardiers qu'ils attendaient depuis une semaine pour prévoir un parcours et le baliser de sorte que le convoi ne puisse bloquer les rues en étant deux ou trois véhicules de large, que les policiers auraient posté des gardes et des bornes de béton à certains endroits stratégiques, qu'ils auraient prévenus la population et permis tout, au plus 48 heures de rassemblements (manifestations) sur la colline parlementaire et dans les rues avoisinantes et que par la suite, on aurait expliqué ce qu’est une appréhension d’insurrection et interdit l'accès au site et à la Colline parlementaire aux piétons, noté les plaques d’immatriculation des camions, distribué des constats d’infractions pour le bruit, bloqué tout ravitaillement de carburant, empêché la construction d’une cabane et l’installation de poêles BBQ sur les rues, porté des accusations, saisi le compte de "GO FUND ME" pour payer les coûts reliés au déploiement de policiers, interdit aux camionneurs de sortir de leur camion, (tu sors avec ton camion ou tu ne sors pas). Si d'une part il y a occupation, d'autre part il doit y avoir blocus et sanctions.
Voilà un triste exemple de corps policiers mal préparés, qui réalisent trop tard que leur engourdissement hivernal a fait que des centaines de citoyens sont pris en otage par des camionneurs sans foi ni loi qui ne peuvent que s'endurcir dans leur position face à leur triomphe qui se confirme et s'amplifie au quotidien. Face à une prise d’otages, en 1970, et une insurrection appréhendée, un certain Premier Ministre n’a pas hésité à imposer la Loi des mesures de Guerre à ses propres citoyens.
Antoine Normand
Aylmer