LETTER
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Pour la justice climatique !
pas dit son dernier mot, mais des experts sur la biodiversité prédisent que les pandémies se multiplieront et deviendront davantage mortelles dans les prochaines décennies. Dans un rapport publié en octobre 2020, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques dénombre entre 631 000 et 827 000 pathogènes pouvant potentiellement infecter les humains dans le règne animal sous forme de pandémies, en raison des activités humaines. Selon ce même rapport, les origines des pandémies sont les mêmes que celles qui causent la destruction des écosystèmes et les changements climatiques, soit l’exploitation insoutenable des ressources naturelles, la production et la consommation effrénée, puis les émissions croissantes de gaz à effet de serre. Les scientifiques estiment que plus de cinq nouvelles maladies infectieuses émergent chaque année et le risque de pandémies augmente considérablement.
Les changements climatiques ne représentent pas qu’une simple menace obscure à l’horizon, ou une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes. Nous sommes plongé.e.s au cœur même de la tempête qui fait rage à travers le globe. Les feux de forêt et les phénomènes météorologiques se multiplient, les records de chaleur sont fracassés chaque année, l’extinction menace les papillons monarques et les abeilles parmi une panoplie d’autres espèces vivantes, la présence de contaminants dans l’environnement pollue notre air, nos nappes d’eau et les sols, puis réduit l’espérance de vie, les océans s’acidifient, la fonte des glaces s'accélère, la destruction massive des forêts libère une quantité monstre de carbone emmagasinée dans les arbres déracinés et brûlés, puis nous avons épuisé les ressources annuelles que la planète peut régénérer (et/ou absorber les déchets produits) ce 28 juillet 2022. Bref, la sixième extinction de masse est bel et bien entamée, mais, contrairement aux cinq précédentes, celle-ci est entièrement provoquée par les activités humaine.
Par ailleurs, il est quasi-impossible de s’émanciper du système économique capitaliste auquel nous sommes assujettis. Malgré le développement de politiques vertes au sein des compagnies et des gouvernements, les milliardaires exploitent et arrachent les ressources naturelles à la terre et aux peuples qui y vivent, produisent des biens de consommation destinés à la désuétude, émettent une quantité monstrueuse de gaz à effet de serre par leurs activités de production et s’enrichissent continuellement, tandis que le commun des mortels boit sa limonade avec une paille de carton dans l’espoir de sauver les tortues tout en maintenant la tête à peine hors de l’eau. Quoique réduire la consommation et la production de plastique est de toute évidence idéal, ces gestes individuels ne suffisent malheureusement pas pour freiner les perturbations climatiques et ses conséquences sur la biodiversité considérant l'aggravation de la crise.
C’est pourque je vous invite à rejoindre les membres de Climat GO ainsi que les sympathisants dans la rue pour réclamer la justice climatique et le passage vers une société solidaire en harmonie avec la nature et fondée sur le bien-être des populations qui la composent. Nos revendications principales sont les suivantes : 1) Bannir les énergies fossiles d’ici 2030, autant en termes de production, de transformation, d’exportation que d’importation et 2) Taxer massivement la richesse et réinvestir massivement dans le filet social, afin d’assurer des conditions de vie décentes pour toutes et tous.
Myriam X.
Étudiante et membre de Climat GO