LETTRE
À quelle commission scolaire notre députée paie-t-elle ses taxes?
Alors que l’iniquité se prolonge depuis des années, Sébastien Proulx « étudie » le déséquilibre des taxes scolaires entre anglophones et francophones. Qui plus est, aucun échéancier n’a été prévu pour une hypothétique réforme. En Outaouais le glissement des revenus vers les anglophones frôle l’indécence au point que la CSWQ se permet de réduire ses taux de 24%, pendant que les commissions scolaires francophones hésitent entre couper les services ou augmenter encore son taux de taxation. Compte tenu du rapport de dépendance traditionnel entre le PLQ et les communautés anglophones, il est acquis que le ministre étudiera au moins jusqu’à la prochaine élection, laissant à un nouveau ministre le soin de recommencer l’étude. Ce qui devrait permettre un glissement additionnel de quelques millions supplémentaires avant que se pointe une solution. Et que font nos députés régionaux durant ce temps? Ont-ils réfléchi à un moyen de compenser rétroactivement les commissions scolaires francophones (par conséquent les parents francophones) gravement victimes de ce système? L’un d’entre eux pourrait-il (ou elle) aller au-delà d’un accusé de réception quand un rappel est fait?
De toute évidence le lobby anglophone québécois a plus d’impact à Québec que la majorité passive des cinq comtés de l’Outaouais qui tolère un régime de financement scolaire comparable à celui que l’Ontario utilisait au début du XXième siècle pour éradiquer l’enseignement en français.
Gérard Laurin
Aylmer / Gatineau