-- Réplique à la chronique de Didiers Périès (le 2 décembre)
C'est rare que je commente les chroniques du Bulletin d'Aylmer, surtout celles de Didier Périès, mais sa dernière du 2 décembre 2020 est tellement à côté d’la track qu'il faut que je réponde.
En ce qui concerne sa lecture de mes idées présentées dans mon dernier envoi collectif, M. Périès a tort. Vachement tort. Le seul et unique lien entre le vote référendaire de 1980 et les élections américaines de 2020 est mon soulagement par rapport aux résultats.
En tant que fédéraliste, c’est normal qu’à la conclusion du vote référendaire j’aie ressenti un soulagement que le Canada reste uni. Il est tout aussi valable que les souverainistes aient vécu une profonde déception d’avoir raté la chance de bâtir un Québec indépendant. Cependant, M. Périès et moi sommes d'accord: la force de la démocratie québécoise est que tout le monde a accepté la légitimité des résultats.
Toutefois, selon sa chronique, M. Périès croit que je pense « comme beaucoup d’Anglo-Québécois et d’autres Canadiens du ROC » que les Franco-Québécois « sont ‘plutôt’ racistes, ‘plutôt’ de droite et ‘plutôt’ intolérants, sexistes…. » Ayoye!
Je suis un fier Québécois et je suis fédéraliste. Je suis un francophile et la culture québécoise m'habite. Je suis Noir. Hull-Aylmer est à environ 80 pour cent francophone et à un plus fort pourcentage composé de Blancs. C’est plutôt grâce à l'accueil chaleureux des gens de l'Outaouais que j’ai choisi de m’y installer il y a 32 ans, d'y fonder ma famille, de contribuer à bâtir notre communauté et de me présenter aux élections. Aurais-je fait ainsi si je croyais mes concitoyen(ne)s racistes, de droite, sexistes et intolérant(e)s?
Un des principaux objectifs de mes lettres ouvertes est d'entamer un dialogue respectueux. J’espère que les lecteur(trice)s du Bulletin considèrent que ma réplique respecte ce principe.
Au plaisir,
Greg Fergus
Député (Hull-Aylmer)