LETTRE
Réponse à “ L'ABC du patchage de trou “
N’étant pas un spécialiste en asphaltage, je ne saurais commenter la façon de faire des employés de la Ville quant aux actions prises pour colmater les nids-de-poules. J’ai toutefois transmis votre plainte au directeur territorial à Aylmer qui assurera, comme d’habitude, le meilleur suivi possible. Du reste, en plaçant des requêtes auprès du 3-1-1, vous avez déjà fait la démarche qui s’impose et je vous en remercie.
Cela dit, je me dois de rappeler que, compte tenu des nombreuses périodes successives de gel et de dégel que nous avons connues cet hiver, la Ville est confrontée à un nombre sans précédent de nids-de-poules et que, somme toute, Vanier est loin d’être la seule route affectée à ce point sur le territoire (on peut penser par exemple à Gréber, McConnell, etc.). Je ne vois aucune raison pour laquelle nos employés n’assureraient pas à Vanier le traitement équitable que ce chemin mérite comparativement à d’autres artères ou rues sur le territoire. Je suis persuadé qu’ils font de leur mieux, mais qu’ils ne peuvent pas prévoir que ça va défoncer à un autre endroit que celui qu’ils ont colmaté quelques jours plus tôt.
De toute manière, comme vous le savez, les gens du quartier se plaignent depuis des années de la vitesse dans ce secteur du chemin Vanier, et j’espère toujours qu’on parviendra à y faire baisser la limite de vitesse et que l’interdiction d’accès aux camions sera appliquée comme il se doit. Alors, si quelques trous ici et là peuvent inciter les gens à rouler moins vite et peuvent amener les automobilistes qui prennent cette section de Vanier comme raccourci vers Lucerne et le pont Champlain (au lieu de prendre le chemin d’Aylmer ou le boulevard des Allumettières) à ne plus l’emprunter, on y gagnera. Depuis que je suis en poste, j’ai beaucoup plus de plaintes relatives à la vitesse dans le quartier de la Terrasse Lakeview qu’à la qualité de la route.
J’ajouterai un dernier point : peut-être devrait-on réfléchir davantage à la façon de traiter nos routes. De façon générale, depuis quelques décennies, les gens réclament l’asphaltage des routes. Or, à moins d’utiliser des méthodes extrêmement coûteuses et durables (comme on l’a fait pour le mont Blanc, par exemple), ces routes ne résistent visiblement pas très longtemps au gel et au dégel que nous connaissons au Canada (contrairement à la plupart des routes aux États-Unis qui ne subissent pas ce genre de pressions). Je remarque aussi, lorsque je me promène sur des routes de gravier dans la région de la Petite-Nation, que ces routes sont en général plus stables. Est-ce parce qu’elles sont moins fréquentées? Est-ce parce qu’elles sont entretenues plus régulièrement par des camions-niveleurs?
Chose certaine, une route bien asphaltée et bien lisse incite à la vitesse, d’une part, et coûte plus cher d’entretien, d’autre part.
Richard M. Bégin
Conseiller, District de Deschênes