LETTRE
Réponse à M. Perrault
Affirmer que le changement de conservateur nationaliste actuel dans le leadership politique au Québec, en Ontario et au N.-B. est en quelque sorte en train de renverser la culture francophone vers une plaine “congénitale”, l’arrogance anglaise, rabaisse la nature même du Québec et sa position au Canada. Je suis un Québécois que Jacques Parizeau aurait qualifié d ‘“ethnique” et, l’horreur, de langue maternelle anglaise. Nous avons tous notre croix à supporter. Malgré tout, j’ai choisi de déménager au Québec parce que je crois que notre communauté est une société juste.
Je ne peux pas expliquer de manière définitive le changement politique mondial dans la politique conservatrice nationaliste, mais je peux affirmer que le nationalisme en tant que guide de la politique est basé sur la peur, brutal, cruel et laid et n’améliore jamais la vie de tous ses citoyens. Continuer à opposer l’anglais contre le français dans une bataille imaginaire interfère avec un leadership sensé. Justin Trudeau comprend, tout comme René Lévesque, que créer une fracture culturelle tout en ignorant la bonne gouvernance est un chemin de ruine.
Je peux comprendre les défis de la mise en avant de ses idées, mais me fier à la colère pour donner l’impulsion du changement est un indicateur nationaliste que vous décourageriez, je pense. Je crois qu’en créant une communauté culturelle, nous pouvons prendre les deux solitudes et les faire communiquer sur un pied d’égalité et créer cette société juste pour le Québec et tous les Canadiens.
Ron Temchuk, Aylmer