Roberge écarte une nouvelle fermeture des écoles
Alors que les cas de COVID-19 s’additionnent dans les écoles de la province, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a tenté de se faire rassurant, tout en admettant que la situation n’est pas « parfaite ». En conférence de presse le 8 septembre, le ministre a rapporté 118 cas confirmés de COVID-19 chez les élèves et membres du personnel depuis la rentrée.
Selon M. Roberge, 70 écoles primaires et secondaires de la province ont au moins un cas de coronavirus confirmé entre leurs murs, et 50 autres écoles étaient en processus de « validation », c.-à-d. en attente de résultats de tests. Au total, ce sont donc 120 écoles où des cas de COVID-19 ont été confirmés ou sont toujours en évaluation. Ce chiffre a triplé depuis la publication du premier bilan, lequel faisait état de 46 établissements touchés.
Le ministre a toutefois invité les Québécois à mettre ces données en perspective, en rappelant que 118 cas avaient été détectés alors que le réseau scolaire québécois compte 1,4 million d’élèves et de membres du personnel. « Quand on parle de possiblement 120 écoles touchées, c’est sur 3 100, et quand on parle de 118 personnes, c’est sur 1,4 million », a-t-il rappelé. « Il ne s’agit pas pour l’heure d’éclosion ». Selon lui, il est « à peu près impossible » qu’une éclosion survienne dans une école si le concept de « bulle-classe » est bien appliqué.
Il a par ailleurs répété que la stratégie gouvernementale, qui mise sur les « bulles-classes », a pour objectif de maintenir les écoles ouvertes en permettant d’isoler certains élèves plutôt qu’un établissement au complet, lorsqu’un cas est confirmé. « On ne veut pas retourner à des écoles fermées. On l’a vécu ce printemps. C’est quelque chose qui a laissé des traces, chez le personnel, chez les parents, chez les élèves. On va tout faire pour éviter de fermer à nouveau des écoles », a-t-il affirmé.
--Combien d’élèves en isolement préventif?
Lors de la conférence de presse, le ministre a été incapable de préciser le nombre d’élèves actuellement en isolement préventif à la maison, disant ne pas détenir cette information.
Au moment d’annoncer son plan en août pour la rentrée scolaire, les enfants devaient pouvoir bénéficier rapidement d’un enseignement à distance de qualité, avec du matériel informatique fourni, en cas de fermetures de classes. « Les échos que j’ai me disent que ça va très très bien », a affirmé M. Roberge. « Parfois, ça se fait en 24 heures — c’est vraiment la cible — parfois ça se fait en 48 heures, mais on me dit que ça se passe très bien, que beaucoup ont été capables de basculer rapidement, qu’on est capable de prêter soit des tablettes, soit des ordinateurs à ceux qui n’en ont pas et que la qualité du service est au rendez-vous ».
[Initiative de journalisme local]