LETTRE
Sans nous, les cégeps ferment leurs portes !
Le syndicat des employés(es) de soutien du Cégep de l’Outaouais – CSN et l’Association soutien du Collège Héritage (Heritage College Support Staff Association) CSN entament trois journées consécutives de grève, partout au Québec. Ils constatent que, malgré les sorties médiatiques du premier ministre qui dit vouloir en arriver rapidement à une entente, les représentants patronaux ne se sont pas engagés dans le mouvement et n’ont toujours pas les mandats nécessaires pour négocier de réelles améliorations, tant sur le plan des conditions de travail que sur celui des salaires.
Depuis l’annonce du premier ministre, le 2 mai dernier, les représentants patronaux n’ont donné que très peu de disponibilités. Après quelques séances prometteuses, ils ont quitté la table. Pour les satisfaire, nous devrions accepter leurs demandes de reculs, ce qui aurait pour effet d’augmenter la précarité du personnel. Pour réussir à attirer le personnel dans les cégeps, il faut donner de bonnes conditions de travail à celles et ceux qui viennent d’y commencer leur carrière. Ce sont les conditions d’apprentissage des étudiantes et des étudiants qui sont en jeu.
Le gouvernement doit cesser d'avoir les yeux rivés sur seulement deux ou trois titres d’emploi et considérer les réseaux dans leur ensemble. S’il ne le fait pas, les pénuries de personnel dans les cégeps vont augmenter et elles auront inévitablement des impacts sur la qualité de l’enseignement supérieur.
C’est déplorable que le gouvernement refuse toujours d’agir pour relever les services publics. En ramenant encore une fois, et ce, depuis plus d’un an et demi, les mêmes offres insuffisantes d’augmentations salariales de 5 % sur trois ans, il nous fait la démonstration qu’il ne saisit pas l’ampleur de la crise qui sévit dans les réseaux. Dans notre région, ce n’est pas moins de 7 000 étudiants et étudiantes qui sont et seront affectés par la pénurie de personnel dans les cégeps. Pour remédier à la situation, il faut améliorer significativement les conditions de travail et les salaires des travailleuses et des travailleurs des services publics.
Alfonso Ibarra Ramirez, (CSN)
Maxime Gagnon-Daniel, CSN - CÉGEP de l’Outaouais
Christine Smyth, CSN - Heritage College
Gatineau