Souvenirs fantômes du légendaire Jack Couture
Qui fut ce légendaire Jack Couture? Oui, il s’agit bien de ce nom éponyme qui figure en titrage à la page 5 du Bulletin d’Aylmer chaque semaine (La page de Jack Couture – Lettres à l’éditeur/Letters to the Editor).
Cela m’a toujours intrigué d’en savoir plus long sur cet écrivain engagé, plus grand que nature et pour moi « fantôme ».
(Vous m’excuserez de la réference quelque peu outre-tombe, mais je m’explique.)
J’ai appris l’existence du célèbre Jack C. des lèvres de mon copain de collège Marc Guertin lors de nos études en communication à Montréal à la fin des années fin 60. (Soit dit en passant, Marc était le fils de Roland Guertin, chef de la brigade des pompiers d’Aylmer, lui même légendaire mais reconnu pour sa grande modestie).
Or mon ami Marc, de retour de la fin de semaine dans son patelin d’Aylmer, ne cessait de me parler de ce Jack Couture, avec cette mine qui s’épanouissait en un sourire à la fois narquois et plein d’admiration pour son héros.
Le portrait qu’il en faisait était d’un chroniqueur villageois musclé, drôle, eccentrique, proprio de la salle de billard du coin qui aimait prendre une petit verre de whiskey à l’occasion. Aussi s’adonna-t-il à l’écriture d’innobrables lettres à l’éditeur, fut un critique coriace de la classe cravate/veston et s’est vu expulser de certaines réunions du conseil de ville.
Hélas, je n’ai pas eu le plaisir de rencontrer l’ineffable Jack C., quoique j’aie saisi son côté humoristique en apprenant qu’il fut le fondateur de la loufoque Société des contempleurs de vaches, genre de méditation pour calmer les têtes chaudes d’après-guerre.
Il est mort en 1973 mais une sorte de justice à retardement à son endroit s’est manifestée en 2012 avec la parution de sa biographie intitulée Poolroom and Politics par Michael P. MacDonald.
Sans doute certains de nos lecteurs se souviennent-ils de l’incontournable Jack et pourraient faire parvenir à la rédaction leurs souvenirs. Cela pourrait rafraîchir la mémoire et l’esprit de Jack et, de ce fait, instruire un jeune lectorat sur l’importance de maintenir un dialogue vigoureux sur les débats de société si essentiels à une saine démocratie par le truchement de votre presse locale qui est aussi votre plateforme.