Taxe scolaire: «Des changements éminents» - James Shea
François Carrier
Les présidentes et présidents des commissions scolaires de l’Outaouais, dont Diane Nault des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, représentant les écoles francophones du Pontiac ont rencontré le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, le 5 avril dernier, à Québec, pour aborder les problèmes vécus concernant la taxe scolaire en Outaouais.
Le député provincial de Pontiac André Fortin a aussi assisté à cette rencontre, jugé fort importante pour les commissions scolaires francophones de l’Outaouais. Depuis quelques années, les commissions scolaires de l’Outaouais perdent des contribuables, certains francophones n’ayant pas d’enfant à l’école préfèrent verser leur taxe à la commission scolaire anglophone Western Quebec pour payer moins cher de taxe. Diane Nault espère qu’un changement puisse intervenir dès que possible.
Questionné à savoir si la commission scolaire anglophone Western Quebec a été consultée, Diane Nault expliquait que des discussions ont déjà eu lieu. «Ils comprennent, et en même temps, même pour eux ça doit être problématique parce qu’ils n’ont pas toujours l’infrastructure nécessaire pour accueillir ces nouveaux contribuables» affirme Diane Nault.
Ce n’est par contre pas le même son de cloche chez Western Quebec et leur président James Shea qui juge que d’autres commissions scolaires anglophones au Québec ont vécu l’effet contraire pendant plusieurs années et il a déclaré que le ministère de l’Éducation du Québec n’a jamais fait mention de changement. «Si le ministère a l’intention de changer les règles d’imposition et les règlementations, il doit le faire sur le plan provincial, et non seulement en faire une solution régionale pour l’Outaouais».
Toujours selon la commission scolaire Western Quebec, le changement pour contrer ce déséquilibre serait à leur avis éminent. «On est satisfait de l’ouverture du ministre et on est confiant en vue de la suite des choses » mentionne Diane Nault. Lors de la rencontre du 5 avril dernier, aucune solution n’a été avancée mais les commissions scolaires francophones ont apporté certaines idées.