Toute une semaine pour le CISSSO
La semaine du 16 septembre a été bien occupée pour le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO). Deux sit-in en deux jours, soit le 16 et le 17, en raison d’un manque de personnel dans l’équipe des services d’urgences ont provoqué de notables bris de services.
Après neuf heures de négociations ordonnées par le Tribunal administratif du travail, le mercredi 18 septembre, le Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (SPSO) et l’équipe de l’Hôpital de Gatineau ont conclu une entente pour mettre fin aux interruptions de service pour le moment.
En vertu de cette entente, la structure des heures de travail aux urgences de Gatineau et de Hull sera réévaluée avec l’objectif de créer de nouveaux postes et d’explorer la possibilité de transformer des postes d’infirmières à temps partiel en postes à temps plein.
Selon le président par intérim du SPSO, Patrick Guay, ces changements devraient être implantés « d’ici deux à trois semaines. »
En entrevue avec le Bulletin, le porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, André Fortin s’est exprimé sur la situation des infirmières.
« On comprend les infirmières d’être épuisées, fatiguées. Elles font présentement face à des conditions de travail particulièrement difficiles. Le temps supplémentaire obligatoire est devenu normal dans plusieurs de nos établissements de santé. Les urgences débordent et les patients attendent longtemps dans des conditions qui ne sont pas optimales, ce qui rend le travail difficile. Plusieurs postes ne sont pas comblés, ce qui fait en sorte que les infirmières qui sont présentes ont une charge de travail excédentaire. »
Le député provincial du Pontiac a aussi souligné qu’il croyait que les conditions de travail auquelles les infirmières de la région font face tous les jours sont déplorables et irrespectueuses.
« Face à une situation grave de pénurie de main-d’œuvre à la veille du long week-end de septembre, le gouvernement avait promis de porter à 200 % le salaire normal des infirmières si elles acceptaient de travailler en temps supplémentaire lors de ce weekend. Plusieurs ont accepté l’offre du gouvernement et l’ont fait. Toutefois, le gouvernement a ensuite renié sa parole et affirmé qu’il ne paierait pas ces infirmières comme prévu. »
« À l’aube des négociations avec la fonction publique, le premier ministre Legault a affirmé que les infirmières ne devaient pas s’attendre à des augmentations salariales au-delà de l’inflation, et ce, malgré les importants surplus budgétaires et la grave pénurie d’infirmières. »
M. Fortin croit impératif que le gouvernement québécois élabore un plan concret d’attraction et de rétention des infirmières qui doit inclure un rattrapage salarial ainsi que l’élimination du temps supplémentaire obligatoire et la continuation de divers projets-pilotes qui ont permis d’établir des ratios patients-infirmières optimaux.