Traitement des déchets
Des chercheurs auront bientôt le nez dans nos vidanges
La recherche d’une solution régionale pour la gestion des déchets en Outaouais se poursuit. La plupart des municipalités s’entendent pour dire que les coûts élevés du transport vers les sites d’enfouissement à l’extérieur de la région n’est pas une pratique exemplaire et la province lui a donné une date limite.
Gatineau et les MRC avoisinantes ont tenté de trouver une solution locale, en vain, bien que la ville et la MRC Pontiac discutent présentement d’un projet.
Gatineau a octroyé un contrat de 250 000$ en juillet dernier pour une étude sur cinq années qui sera menée par l’école Polytechnique de Montréal. Cette étude devrait donner le portrait de l’ensemble de nos déchets et ce que nous devrions en faire. En octobre, les MRC de Pontiac, de la Vallée-de-la-Gatineau et des Collines de l’Outaouais ont fait connaître leur intérêt et le préfet de la MRC de Papineau a indiqué qu’elle participera au financement de l’étude. Les autres MRC sont à la recherche de financement.
L’Outaouais compte recevoir du financement à même le Fonds d’appui au rayonnement des régions auprès duquel elle a fait une demande. Le nouveau programme provincial de subventions a été mis sur pied pour faciliter les investissements dans des projets régionaux.
La présidente de la Commission de l’environnement de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, a dit que la première rencontre à ce sujet a eu lieu le 30 novembre. Les acteurs des secteurs public et privé appuient les efforts entrepris par l’Outaouais pour réduire et éventuellement éliminer tout enfouissement des déchets de la région.
L’une des possibilités serait d’avoir un incinérateur régional, mais ce concept ne fait pas l’unanimité auprès du public. Si les déchets généraient de l’électricité, il s’en suivrait des bénéfices économiques – plusieurs leaders politiques le reconnaissent, en particulier le préfet du Pontiac, nouvellement élu.
Avant de considérer ces projets, l’Outaouais doit d’abord savoir quels sont les déchets locaux. Dès lors, des projets pourront être élaborés afin de profiter au maximum du traitement de ces déchets.
Le temps presse, rappelle de préfet de Papineau et maire de Thurso, Benoît Lauzon. L’enfouissement de matières compostables sera interdit à compter de 2020, selon la loi sur l’environnement du Québec. « Nous avons assez de tonnes de déchets pour justifier des infrastructures pour les traiter ici », dit le préfet. Le transport des déchets à l’extérieur représente un coût prohibitif.
(Trad.: CB)