LETTRE
Transférer : Bassin des effectifs scolaires
Lettre ouverte à M. Prud'homme, CSPO
Je peine à vous exprimer à quel point je suis déçu d’apprendre ce matin que notre fille sera transférée à Rapides-Deschênes pour commencer la maternelle en septembre. Je tiens à souligner que je n'ai aucun reproche à faire au personnel de Rapides-Deschênes ou à la qualité de l'enseignement, mes inquiétudes sont plutôt face aux lacunes de la politique de transfert du CSPO et le manque de soutiens offerts par le CSPO lors des transferts.
Après avoir vécu le transfert de notre fille ainée cette année pour sa 6e à Rapides-Deschênes, pendant que notre fils continue la 3e année à Euclide-Lanthier nous savons bien à quoi s’attendre l’année prochaine.
À prévoir :
• Incompatibilité avec les horaires scolaires, avec les horaires de transport, avec les horaires des activités parascolaires, avec les horaires des rencontres, etc. ;
• Un doublement des demandes de participations à la communauté scolaire (les deux points précédents entrainent nécessairement une baisse dans notre niveau d’implication dans la communauté scolaire de nos enfants.) ;
• Pertes des liens communautaires de notre voisinage ;
• Aucune possibilité de transport actif (marche, vélo) pour se rendre à l’école, nous passons d’un trajet d’environ 1.7km à 3.6km. L’école du Village et l’école des Trois Portages sont plus proches de notre maison que l’école Rapides-Deschênes ;
• Et surtout aucun soutien de la part du conseil dans cette situation.
Si la CSPO était bien engagée dans leur mission de « favoriser la réussite de tous ses élèves », vous pourriez fournir un soutien et une reconnaissance des difficultés que ce genre de transfert peut faire vivre aux élèves et à leur famille, autant sur le plan social que sur le plan académique.
Vous nous assurez que le transport scolaire sera fourni pour nos enfants. Merci, mais autant que le transport soit apprécié, j’ai lu et relu la mission et la vision de la CSPO, mais nulle part on parle de fournir un transport. On parle, entre autres, d’accueil, d’accompagnement et de valorisation, mais après notre expérience avec le transfert de cette année scolaire je vous assure que notre fille n'a pas été bien accueillie, accompagnée ou valorisée par le CSPO dans son transfert. J'avoue que son transport a bien été fourni ;
• Éviter de séparer les enfants d’une même famille en considérant la fratrie lors des transferts.
D’ailleurs, il me semble que la majorité des conseils d’école de la province de Québec, autre que la CSPO, considère la fratrie lors des transferts.
Est-ce possible que ce soit puisque les autres conseils scolaires se rendent compte à quel point ce genre de changement déracine et déboussole les élèves et leur famille?
Est-ce possible que la CSPO ne se rende pas compte des effets négatifs d’envoyer des enfants d’une même famille à des écoles différentes? Il faudrait croire que c’est bel et bien le cas.
Donc dans le but d’aider à sensibiliser le CSPO, j’inclus les journaux locaux dans la distribution de cette communication. Je les invite à partager ma lettre dans le but d’inviter d’autres familles qui ont vécu une situation semblable de communiqué avec le CSPO et le Bulletin d’Aylmer. Je souhaite que ceci puisse aider à souligner une lacune sérieuse dans votre politique face au transfert.
Clément Guénard
Aylmer