Travailleur social radié 5 ans pour des gestes
à caractère sexuel sur un jeune de 14 ans
Marc Potvin, un ancien thérapeute du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), s’est officiellement fait radier de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ).
Cette suspension déontologique provisoire de 5 ans lui a été imposée le 21 mars 2019 en raison de gestes à caractère sexuel qu’il aurait posés sur un adolescent de 14 ans.
Selon un communiqué envoyé par l’OTSTCFQ, il aurait rencontré sa victime dans le cadre de ses fonctions en 2012, alors que le garçon n’avait que 9 ans. Après 5 ans de suivi, le dossier de l’ado s’est fermé, mais M. Potvin aurait proposé à la mère du jeune homme de poursuivre ses fonctions dans un rôle de « grand frère ».
C’est au cours de l’été 2017 que l’homme aurait à plusieurs reprises posé des gestes de nature sexuelle sur sa victime, avant d’être dénoncé en septembre de cette même année.
Congédié par le CISSSO après les révélations, il a fait face à la justice en novembre 2018. Il a écopé d’une peine discontinue de 90 jours d’emprisonnement et sera sur le registre des prédateurs sexuel pour 10 ans après avoir plaidé coupable à l’accusation d’avoir touché à des fins sexuelles un enfant de moins de 16 ans.
En vertu de l’article 59.1 du Code des professions, il devra suivre une formation, une psychothérapie ou un programme d’intervention afin de lui permettre d’améliorer son comportement et ses attitudes afin de permettre sa réintégration à l’exercice de la profession.
Il doit en vertu de l’article 151 du Code des professions, payer tous les frais déboursé lors de sa cause ainsi qu’une amende de 2500 $ à l’ordre dans un délai de 4 ans. L’amende sera envoyée à la victime afin de rembourser les frais de thérapie qu’il a déboursés en lien avec les actions dérogatoires.
M. Potvin a initialement réclamé une suspension de 3 ans, mais l’OTSTCFQ a jugé que la fréquence des actes ainsi que la position d’autorité dans laquelle se trouvait l’accusé étaient des facteurs aggravants qui méritaient un minimum de 5 ans de radiation de l’ordre.
OTSTCFQ assure que : « l’intimé ne pourra pas se réinscrire au tableau de l’Ordre avant que le conseil de discipline et le conseil d’administration de l’Ordre aient analysé son dossier sous plusieurs angles et aient les garanties nécessaires pour protéger le public. »
Il devra démontrer qu’il possède le comportement et les attitudes pour être membre de l’Ordre ainsi que passer une série de tests psychologiques avant d’être jugé par un ensemble de ses anciens pairs.