Un Gatinois dépose un premier recours collectif
Québec tarde à signer le règlement pancanadien concernant les dommages reliés à l’Oxycontin
Le 8 juin 2017, les cabinets d’avocats Rochon Genova LLP et Siskinds LLP ont déposé une action collective au nom de toutes les personnes au Canada (sauf au Québec) à qui on a prescrit et qui ont ingéré de l’Oxycontin, contre les fabricants du médicament Purdue Pharma, Purdue Pharma Inc., Purdue Frederick Inc., La Purdue Frederick Company Inc., ainsi que Purdue Pharma LP (les « Défendeurs »).
Peu après, Siskinds Desmeules, se charge du premier recours collectif qui inclut la province de Québec. Ce dernier est d’ailleurs déposé par un Gatinois, Claude Larose. La présentation générale du recours cite ces mots :
‹‹ Le requérant désire exercer un recours collectif pour le compte de toutes les personnes formant le groupe ci-après décrit, dont il est lui-même membre, soit : tous les résidents du Québec qui ont consommé de l'oxycontin, ou tout autre groupe qui sera déterminé par le Tribunal. ››
La reproche du demandeur québécois est la même que celle des appelants américains et canadiens : avoir fait du marketing agressif, favorisant du même coût des usages non-approuvés sans aviser des risques de dépendance.
Après dix ans, un règlement pancanadien a été conclu dans le cadre de plusieurs actions collectives entreprises dans l’ensemble du Canada, concernant les dommages, liées à l’utilisation et à la dépendance aux médicaments sur ordonnance OxyContin® et OxyNEO.
En réalisant une brève recherche pour l’année 2015 et 2016, il est facile de constater le grand nombre d’accidents fatals, tel que des overdoses et plusieurs suicides reliés à l’addiction, par la faute de ce médicament aux visages cachés.
Pour entrer en vigueur, le Règlement doit être approuvé par les Tribunaux de l’Ontario, du Québec, de la Nouvelle-Écosse et de la Saskatchewan. La première signature officielle à approuver cette requête, est celle de l’Honorable Justice Edward Belobaba, pour la province de l’Ontario, en date du 19 juillet 2017.
Suivait ensuite l’audience du 1er août 2017 pour la Nouvelle-Écosse, le 9 août 2017 pour la province de Québec et le 24 août 2017 en Saskatchewan. Pourtant, Québec n’a toujours pas signé.
Cette petite pilule, qui, seulement dans l’année 2016, a emporté sous terre une moyenne d’environ 1000 Canadiens, continue à se faire prescrire en grand nombre. Ce tableau démontre bien l’augmentation continuelle des prescriptions.
Espérons qu’à la suite de l’approbation du règlement pancanadien, les gens seront plus informés, les pharmacies plus conscientisées et les industries plus honnêtes, mais rappelons-nous aussi que l’industrie pharmaceutique est au premier rang de l’économie, et pour bien des raisons comme celle-ci: fausses publicités, mensonges et dépendance cachée.