LETTRE
Un joueur de trop
L’intervention malhabile de Stéphane Lauzon dans le dossier « Place des festivals » risque de nuire au projet de Mosaïcultures internationales. Dommage. Mais le geste n’en demeure pas moins éminemment pédagogique en ce qu’il illustre à merveille la complexité, voire l’absurdité de ce régime politique qui paralyse la région. Je retiens deux caractéristiques de cette querelle.
D’abord la partisannerie de M. Lauzon qui, s’agissant de 1867, se substitue au gouvernement local dont le maire ne serait peut-être pas assez ultra-fédéraliste pour lui. Reste à espérer que sa collègue députée de Hull lui fera signe de se calmer. Dans ce monde où le moindre projet de la ville de Gatineau mobilise la CCN, Patrimoine Canada, les relations intergouvernementales, Québec et occasionnellement la ville d’Ottawa... il y a assez de monde à table. On se passerait de ce genre d’intervention.
Par ailleurs, je m’interroge sur l’emphase que l’on met sur cette date de 1867. Au lieu d’asso-cier les Mosaïcultures à la mémoire d’une constitution bancale qui n’a jamais été signée, cherchons un autre événement historique à commémorer. Pourquoi pas l’Exposition universelle de Paris en 1867. Ou la nomination de Louis François Laflèche comme évêque coadjuteur de Trois-Rivières cette même année.
Gérard Laurin.
Gatineau (sect. Aylmer)