----- Une assemblée virtuelle sur le parc de la Gatineau
Le député Greg Fergus sera bientôt l’hôte d’une assemblée virtuelle sur le parc de la Gatineau. Voilà une bonne nouvelle. Une telle séance sera une excellente occasion de discuter du nouveau Plan directeur du parc de la Gatineau, qui comporte de bonnes et de très mauvaises choses.
Parmi les bonnes choses, notons que la CCN y souligne la nécessité de préciser les limites du parc et d’obtenir de meilleures données sur le nombre de visiteurs. De plus, sa revendication d’une meilleure protection législative est encourageante.
Malheureusement, le plan représente un renversement complet des politiques, des engagements et des obligations de la CCN concernant la nécessité d’acquérir tous les terrains privés. Alors qu’elle disait autrefois que les propriétés privées nuisent à l’environnement et vont à l’encontre de la mission du parc, la CCN affirme maintenant que les résidents du parc sont des partenaires, des intendants et des protecteurs de la nature. Cela semble très étrange, compte tenu des dommages causés au parc par des propriétés privées.
Un exemple de ces dommages est la construction de près de 140 nouvelles maisons dans le parc depuis 1992; un autre est la fermeture du lac Meech à trois reprises en raison d’éclosions d’algues bleues (2007, 2009 et 2019). Ces éclosions se produisent parce qu’une trop grande quantité de phosphore est rejetée dans le lac : nos études confirment que les résidents du lac Meech sont responsables de 66 % du phosphore qui se déverse dans l’eau.
De plus, en qualifiant les résidents de partenaires, d’intendants et de protecteurs, le nouveau plan ne tient absolument pas compte du fait que l’Association du lac Meech exerce des pressions sur la CCN pour qu’elle ferme des installations publiques depuis des décennies. Des rapports selon lesquels le directeur du parc a menacé d’interdire la baignade en eau libre au cours de l’été dernier, sous la pression des résidents, confirment qu’ils demeurent en conflit avec les citoyens.
À mon avis, le projet de plan directeur est un échec retentissant, parce qu’il trahit les missions écologiques et publiques du parc en minant sa politique sur les terres privées et en appuyant davantage la construction résidentielle.
Trevor Myles
Aylmer