Une bénévole du 2644 au cœur de la pandémie!

Adjudant-maître A. Picard

Avec la situation actuelle, de nombreuses personnes exercent des métiers essentiels pour le bon fonctionnement du pays et pour la protection de ses citoyens. Au corps de cadets 2644, nous avons le privilège d’avoir des membres du personnel qui sont des travailleurs essentiels. Voici donc une petite entrevue avec la caporal-chef Anne-Catherine Thibault, technicienne médicale dans les Forces armées canadiennes et conseillère en discipline et « drill » auprès des cadets du corps de cadets 2644 Régiment de Hull.

Q    Pouvez-vous nous décrire l’horaire d’une journée régulière?  

R    Les horaires sont différents pour chaque CHSLD (Centre d’Hébergement et de Soins de Longue Durée) et selon les besoins de ceux-ci.

Mon équipe travaille de 22h le soir à 10h le matin. Bien sûr, on doit ajouter le temps d’arrivée vers 21h30 et 30 min après notre quart de travail pour permettre de se réunir pour discuter de notre journée.

Q    Comment est-ce que vous vous accommodez avec les risques que vous courez?  

R    Les risques sont présents mais pour bien réussir notre mission  nous avons des protocoles à suivre et nous portons toujours de l’équipement de protection (masque, visière, gants et jaquettes en plus des lavages des mains innombrables)

Puisque plusieurs militaires n’ont pas de formation médicale, il y a des gens de tous les métiers ici. Nous avons eu des journées de formations pour apprendre comment porter l’équipement de protection et comment travailler avec les personnes âgées comme mobilisation, hygiène, alimentation et autre.

Q    Y-a-t-il eu une grande adaptation à faire en arrivant sur place?  

R    Nous avons eu un tour (orientation) à  notre CHSLD et des explications concernant les règlements et fonctionnements de l’endroit avant de commencer.

Beaucoup de volontaires sont présent pour aider. Il y a des gens de différents métiers qui travaillent, ils sont tous très dévoués et contents d’aider. 

Oui, une grande adaptation, puisque dans les FAC (Forces armées canadiennes) nous n’avons pas à prendre soin de personnes âgées au quotidien. Le matériel de travail est différent et le fait de travailler étroitement avec des volontaires civils qui eux même n’ont pas de formation médicale, est une nouveauté pour tous.

Q Quels sont les moments les plus beaux que vous avez vécus depuis votre arrivée?  

R    Il y en a plusieurs: De voir encore une fois l’une des grandes forces des FAC est de bien travailler en équipe. Même si on vient d’un peu partout, même si on ne se connait pas, on a tous un but commun et on travaille bien ensemble.

• Réveiller les résidents le matin et qu’ils me disent : Merci d’être revenue! Avec un grand sourire.

• Entendre la joie des familles des résidents parler avec nous au téléphone et qu’ils nous remercient de prendre soin de leurs parents.

• Voir des résidents heureux, de les voir sourire, de prendre le temps de jaser avec eux ça n’a pas de prix!

• Simplement, de voir qu’on peut faire une différence est très valorisant.

Q    Est-ce que votre entrainement militaire vous a bien préparée à ce genre de situations?  

R    En tant que technicienne médicale certainement. Comme j’ai mentionné précédemment, oui nous avons reçu des formations spécifiques pour cette mission.

Q    Est-ce difficile de rester loin de votre famille pendant tout ce temps?  

R    Oui! Le sentiment de ne pas être présente pour eux est difficile ainsi que de savoir qu’ils s’inquiètent pour moi et ma santé. Mais heureusement, je sais que ma famille me supporte dans mon travail et qu’ils comprennent que j’aime ce que je fais. Ils savent qu’il y a des risques mais ils savent aussi que c’est mon métier et mon choix d’être ici.

Avec la technologie d’aujourd’hui, c’est facile de rester en contact avec eux, on se parle à tous les jours par vidéo.

Q    Quel a été l’impact de l’arrivée des Forces armées canadiennes sur les lieux?  

R    Je ne peux pas parler pour tous les CHSLD mais pour mon équipe et moi, on pense qu’on a pu donner un peu de temps aux employés de souffler un peu. On a permis d’avoir plus de présence avec les ainés pour les aider dans leurs besoins primaires et de leur donner la présence qu’ils n’avaient plus depuis l’interdiction de leurs proches de les visiter. 

Q    Combien y-a-t-il de membres des FAC qui travaillent actuellement dans le même centre que vous?

R    Dans mon CHSLD, nous sommes environ une trentaine de militaires sur différents quarts de travail et différentes fonctions.                  

Le 2644 c’est FORT !