LETTRE
Une capitale nationale bilingue pour le 150e
À titre de francophone, je suis outré d’être considéré comme un ressortissant étranger dans la capitale nationale de mon propre pays. J’en appelle au Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, à Kathleen Wynne, Premier ministre de l'Ontario, à Mélanie Joly, ministre responsable de la capitale nationale et à Jim Watson, maire de la ville d'Ottawa; vous vous devez de vous assoir ensemble pour régler cette situation à temps pour le 150e, en 2017.
En se basant sur l’étude exceptionnelle réalisée en 2007 sur l’application de la Politique de bilinguisme de la Ville d’Ottawa, il y aurait lieu pour tous les parlementaires de l’Ontario et du Canada d’inviter les conseillers municipaux de la ville d’Ottawa à demander à leur directeur général de préparer un plan triennal ou quinquennal de travail qui établirait quels sont les ressources humaines, matérielles et budgétaires requises pour financer ce plan de travail et faire d’Ottawa, une ville officiellement bilingue. J’ai le droit et tous les francophones ont le droit d’exiger ça de nos gouvernements.
Ce plan déjà fort bien expliqué dans le contenu du rapport de 2007 présenté à la Ville d’Ottawa pourrait être adopté par le conseil municipal, conditionnel à l’obtention de subventions du gouvernement fédéral pour sa mise en œuvre et à l’adoption d’une loi du Gouvernement de l’Ontario modifiant la charte de la Ville en conséquence, pour qu’Ottawa soit déclarée Ville officiellement bilingue dès 2017.
Ce plan pourrait s’échelonner sur une période de trois à cinq ans tout en initiant sa mise en place dès 2017, année du 150e anniversaire du Canada. Avec la présente mise à la retraite de centaines de traducteurs de la fonction publique fédérale, la Ville d’Ottawa n’aurait aucune difficulté à recruter et embaucher des gens compétents pour mettre en œuvre ce plan de travail.
Car l’empêchement majeur à l’adoption et la mise en place d’un tel plan est strictement une question d’argent pour l’administration municipale d’Ottawa, et son maire Jim Watson, qui ne veulent pas hausser les taxes. Alors, pour marquer de façon significative le 150e du Canada, le gouvernement fédéral devrait y pourvoir, en avançant quelques millions de dollars pour absorber les coûts initiaux des trois à cinq prochaines années. Un investissement dans les infrastructures sociétales, culturelles et humaines de notre pays.
Au-delà du geste symbolique, offrir aux canadiens et canadiennes une capitale nationale officiellement bilingue rehausserait la réputation internationale du Canada et la fierté nationale de millions de canadiens, de québécois et de franco-canadiens. Puis-je compter sur vous ?
Antoine L. Normand,
Gatineau ( sect. Aylmer)