LETTRE
Une nouvelle ère: l’abandon des vieux réacteurs nucléaires
Le gouvernement du Canada dépense des milliards de dollars pour ces projets et il n’y a pas de politique nationale qui l’en empêcherait.
Chef April Adams-Phillips, Conseil Mohawk d’Akwesasne, Gilles Provost, Ralliement contre la pollution radioactive, Gordon Edwards, président du Regroupement pour la surveillance du nucléaire, et Theresa McClenaghan, DG de l’Association canadienne du droit de l’environnement ont parlé à une conférence de presse, le 21 août 2018.
Un petit point à l’ordre du jour de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) lors de la séance du 22 août 2018 à Ottawa, aura des répercussions profondes et insidieuses : à le 22 août, la Commission discutera d’un document de son personnel intitulé «Laboratoires nucléaires canadiens (LNC) – Rapport d’étape sur les installations prototypes de gestion des déchets des LNC, les laboratoires de Whiteshell et l’initiative de la région de Port Hope». Les LNC sont le consortium multinational à qui le précédent gouvernement conservateur a confié la tâche, en 2015, de réduire rapidement et à bas prix les obligations nucléaires fédérales, évaluées à 10 milliards de dollars. Avec l’aide de la CCSN, les LNC transforment les vieux réacteurs nucléaires fédéraux en dépôts permanents de déchets nucléaires, au mépris des règles internationales. Ces sites seront dangereusement radioactifs pendant des milliers d’années. Le Gouvernement trahit ainsi son engagement à démanteler avec soin les réacteurs et à remettre les sites dans leur état naturel original.
Le Canada n’a pas de politique nationale en matière de déclassement des réacteurs nucléaires ou de gestion des déchets nucléaires.
Quarante Premières nations, groupes de citoyens et ONG ont écrit au Vérificateur général du Canada pour demander une enquête sur les dépenses de Ressources Naturelles Canada, d’Énergie atomique du Canada limitée et de la Commission canadienne de sûreté nucléaire en matière de déclassement nucléaire.
Événement supplémentaire : une «Marche au canoë rouge pour la sûreté nucléaire» partira de la place publique du côté ouest de la rue Bank, entre Laurier et Slater, à 10h00 le 22 août. Les intervenants des Premières nations et des ONG seront disponibles.
Lucie Massé,
Ralliement contre la
pollution radioactive, Ottawa