LETTRE
Une promesse de Trudeau «père» pour son fils
C’est en octobre 1970, alors que Pierre Elliott Trudeau était premier ministre du Canada, que les membres des Nations unies se sont engagés à consacrer 0,7 % de leur produit national brut à l’aide publique au développement. À l’ère du gouvernement de Justin Trudeau, l’obligation morale associée à cet objectif a depuis longtemps été délaissée par la nation et ce pourcentage n’est maintenant plus que de 0,24 %.
Pourtant, il y a quelques mois à peine, les 193 états membres des Nations Unies, incluant le Canada, adoptaient un programme audacieux visant à mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici l’an 2030. Comment arriver à une telle finalité sans que le Canada débourse sa juste part du financement?
Justin Trudeau doit donc s’assurer dès aujourd'hui d’inclure dans le budget fédéral un calendrier rigoureux, afin d’arriver dans les prochaines années à respecter cet engagement de 0,7 % du PNB consacré à l’aide publique au développement. Il serait effectivement temps qu’un premier chef d’état canadien respecte cette obligation, et quoi de mieux qu’un gouvernement sous Trudeau « le fils » pour respecter une promesse prise, il y a quelques décennies, sous Trudeau « le père ».
Catherine Primeau
Montréal