LETTRE
Vitesse des automobilistes
Le soir du 22 août 2019, vers 19 h 30, j’ai fait marcher Maggie, le chien de ma fille, un Labrador femelle de 9 ans, que je garde pendant ses vacances, ses voyages, ses cours, et ce, au moins 4 jours par mois.
Après avoir terminé ma marche avec Maggie, j’arrive sur mon terrain, la laisse encore à la main. Maggie aperçoit un beau Huskie que nous avions croisé quelques minutes auparavant. La laisse m’échappe de la main, et je me retrouve un pied dans la rue et un pied sur le terrain. Dans ma vision de gauche, j’aperçois alors une voiture bleue foncé, qui vient à toute allure (65 km à l’heure environ alors que la limite est de 40). Je crie de toutes mes forces, et ma petite fille de 20 ans aussi, pour que la voiture s’arrête avant de frapper les chiens.
Deux chiens assez gros sont dans le milieu de la rue, bien visibles, la voiture fonce dedans, c’est Maggie qui encaisse le coup. Le conducteur poursuit son chemin. Ma petite fille lui crie d’arrêter et il répond « bla-bla-bla ». Sans prendre le numéro de plaque, nous allons au secours de Maggie, les voisins l’enveloppent d’une couverture pour l’emmener chez le vétérinaire. En pareil cas extrême, cela doit être à Ottawa. Des blessures graves l’ont emportée le lendemain matin. Je suis perturbée par cette immense perte, et par l’annonce que je dois faire à ma fille qui est 800 milles d’ici. Cela a été le plus gros traumatisme de ma vie. Cet accident est dû à un automobiliste indifférent qui a vu les deux chiens dans le chemin Fraser qui est une rue pas très large, sans trottoirs. Il a continué son chemin comme si de rien n’était.
Plusieurs personnes promènent leur chien sur le chemin Fraser près de la rivière. Je n’ai jamais entendu dire qu’un chien s’est fait frapper, et nous sommes ici depuis 32 ans. Ce sont des maisons unifamiliales, avec deux blocs à appartements aux deux bouts du chemin Fraser.
SVP, s’il vous arrivait de frapper un animal, ayez le courage de vous arrêter au lieu de fuir. Je suis persuadée que les automobilistes arrêtent habituellement dans une telle situation.
Luce McNicoll,
Chemin Fraser