LETTRE
Voler les pauvres pour donner aux riches
Le même gouvernement Couillard, qui n'hésite pas à verser plus d'un milliard de dollars dans les coffres d'une compagnie privée, gratte les fonds de tiroir pour extorquer de l'argent aux plus démunis de la société.
Notre fille est atteinte d'un handicap grave et permanent qui la rend inapte au travail. Par conséquent, elle reçoit des prestations de solidarité sociale.
Pour éviter l'isolement social, notre fille fréquente un organisme de bienfaisance qui confie de petits travaux artisanaux à ses bénéficiaires inaptes au travail en raison d'une déficience intellectuelle. Cet organisme verse à ces personnes une somme symbolique d'un dollar par jour de fréquentation afin de les motiver et d'accroître leur estime de soi.
Un agent de la Solidarité sociale a soudainement décidé que cette somme constituait un revenu qui doit être soustrait au montant de ses prestations, et ce, même lorsqu'elle s'absente du Centre et qu'elle ne reçoit pas la prime de fréquentation.
Nous avons contesté cette décision, mais la Direction de la révision et des recours administratifs du Québec a donné raison à l'agent de la Solidarité sociale. Nous contestons présentement cette décision de révision devant le Tribunal administratif.
Bien sûr, les sommes en jeu sont petites, mais elles sont symptomatiques d'un gouvernement qui s'acharne sur les moins nantis en sachant pertinemment que nombre d'entre eux n'ont pas la capacité de contester ces décisions iniques.
Bernard Cournoyer
Gatineau